Non, ce n'est pas un palmier!
Le Cycas appartient à la famille des "Cycadacées" et l'on peut considérer le Cycas comme intermédiaire entre les fougères et les palmiers autant par son aspect que par sa reproduction et son origine.
Descendant direct de l'ère secondaire , dont il ne reste que peu de vestige vivant, c'est une sorte de fossile vivant. Bien qu'ayant évolué avec les modifications climatiques, cela reste le chaînon intermédiare entre les plantes préhistoriques à reproduction cachée comme les fougères et les plantes récentes à reproduction apparente. On peut qualifier ce végétal d'ancêtre des plantes à graines que l'on connaît actuellement.
Les cycadacées, les plus anciennes plantes à graines de la planète, figurent maintenant également parmi les plantes les plus menacées dans le monde. Deux espèces sont déjà éteintes à l'état sauvage, et d'autres sont sur le point de les rejoindre. En 2003, 303 espèces de cycadacées ont été évaluées : 155 (plus de 50%) sont menacées. Cela fait des cycadacées un des groupes d'espèces les plus menacés actuellement sur la Liste rouge de l'UICN.
Cette plante se retrouve aussi sur la côte orientale de l'Afrique (Mozambique, Tanzanie, Kénia), aux Comores, à Madagascar, aux Seychelles, à Maurice.
Son nom provient de Louis-Marie Aubert du Petit-Thours (1758-1831) botaniste travaillant en Afrique.
Chez les cycadées, il existe des pieds mâles et des pieds femelles, ce sont des plantes dioïques.
Sa feuille composée, grande ( 1 à 3 m ) verte brillante, à nervure principale bien marquée, posséde de petites épines sur le pétiole. Les jeunes feuilles sont enroulées en crosse.
Certaines espèces fournissent un sagou, de qualité inférieure à celle des sagoutiers (palmiers), mais de quantité suffisante pour que ces végétaux soient surexploités dans leurs milieux naturels. Au Japon, où Cycas revoluta est activement multiplié en pépinières, le sagou est exploité et utilisé moulé en pâte pour être consommé tartiné sur du pain. Les fruits de certaines espèces ont des propriétés médicinales à doses faibles mais l’ingestion de certaines parties de ces végétaux, des semences notamment, peut être à l’origine de graves intoxications.
A Mayotte, on la trouve naturellement, surtout en forêt humide ( centre de l'île, Benara, M'tsapé ), dans le sud à l'ombre ou au bord des ruisseaux. Les photos de cet article ont été prises au dessus de Bouéni.
Le Cycas thouarsii mériterait d'être protégé à Mayotte.
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